L'UE propose une limite de 1 ppm de PFAS pour les textiles, ce qui impacte les exportations chinoises de 12,7 milliards d'euros.

La récente publication d'une nouvelle proposition de l'UE visant à restreindre les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dans les textiles a suscité une attention particulière de la part de l'industrie textile mondiale. Cette proposition renforce non seulement considérablement les limites de résidus de PFAS, mais élargit également le champ d'application des produits réglementés. Cela devrait avoir un impact profond sur les exportations textiles chinoises vers l'UE. En tant que fournisseur majeur de textiles de l'UE, la Chine exporte 12,7 milliards d'euros par an vers l'UE. Les entreprises concernées doivent anticiper les risques commerciaux.

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I. Contenu principal de la proposition : un resserrement « à toute épreuve » des limites et une extension complète de la couverture

Cette nouvelle proposition de restriction des PFAS de l’UE va au-delà d’un simple ajustement des normes ; elle représente plutôt une avancée majeure tant dans l’intensité du contrôle que dans la portée de la couverture, dépassant largement les réglementations précédentes.

1. La limite a été abaissée de 50 ppm à 1 ppm, augmentant ainsi la rigueur de 50 fois.

Les PFAS, en raison de leurs propriétés de résistance à l'eau, à l'huile et aux taches, sont largement utilisés dans les textiles tels que les vêtements d'extérieur, les vêtements de sport et le linge de maison (comme les matelas imperméables et les rideaux antitaches). La limite précédente fixée par l'UE pour les PFAS dans les textiles était de 50 ppm (50 parties par million), mais la nouvelle proposition abaisse directement cette limite à 1 ppm, exigeant ainsi que les résidus de PFAS dans les textiles soient maintenus à un niveau « proche de zéro ».

Cet ajustement reflète les préoccupations de l'UE concernant les risques environnementaux et sanitaires liés aux PFAS. Les PFAS, appelés « produits chimiques permanents », sont difficiles à dégrader dans le milieu naturel et peuvent s'accumuler dans la chaîne alimentaire, ce qui peut nuire aux systèmes endocrinien et immunitaire humains. L'UE promeut depuis quelques années une stratégie pour un « environnement sans PFAS », et ce renforcement de la limite pour les textiles constitue une mise en œuvre significative de cette stratégie dans le secteur de la consommation.

2. Couvrant toutes les catégories, presque aucun textile n'étant exempté

La nouvelle proposition rompt avec le contrôle « limité par catégorie » des PFAS dans les textiles de l'UE, en élargissant le champ d'application du contrôle de « certains textiles fonctionnels » à presque toutes les catégories de textiles :

Vêtements: y compris les vêtements d'extérieur, les vêtements de sport, les vêtements pour enfants, les vêtements de cérémonie, les sous-vêtements, etc.
Textiles de maison :recouvrir matelas, draps, rideaux, tapis, oreillers, etc.
Textiles industriels :tels que des tentes imperméables, des parasols et des textiles de protection médicale.

La seule exception concerne les « textiles de base fabriqués à partir de fibres naturelles sans aucun traitement fonctionnel » (comme le tissu écru pur coton non teint et non enduit). Cependant, ces produits ne représentent qu'une très faible part des exportations vers l'UE, et la grande majorité des exportations textiles chinoises vers l'UE seront soumises à des contrôles.

3. Calendrier clair : après une période de commentaires publics de 60 jours, le règlement devrait entrer en vigueur en 2026.

La proposition est entrée dans la période de consultation publique, qui durera 60 jours (à compter de la date de publication) et vise principalement à recueillir les commentaires des États membres de l'UE, des associations professionnelles, des entreprises et du public. Compte tenu du rythme de mise en œuvre des politiques environnementales de l'UE par le passé, ces propositions ne subissent généralement pas d'ajustements majeurs après la période de consultation publique. Le processus législatif devrait être achevé d'ici fin 2025, avec une mise en œuvre officielle en 2026.

Cela signifie que les entreprises textiles chinoises ne disposent que d'une « période tampon » d'environ un à deux ans, durant laquelle elles doivent procéder à des mises à niveau technologiques, ajuster leurs chaînes d'approvisionnement et optimiser leurs processus de test. À défaut, elles risquent de voir leurs marchandises retenues, renvoyées, voire sanctionnées par les douanes de l'UE.

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II. Impact direct sur le commerce extérieur textile chinois : un marché d'exportation de 12,7 milliards d'euros soumis à un « test de conformité »

La Chine est la principale source d'importations textiles de l'UE. En 2024, les exportations textiles chinoises vers l'UE ont atteint 12,7 milliards d'euros (environ 98 milliards de RMB), soit 23 % des importations textiles totales de l'UE. Cela concerne plus de 20 000 entreprises exportatrices, dont de grandes provinces exportatrices de textiles comme le Zhejiang, le Jiangsu, le Guangdong et le Fujian. La mise en œuvre de la nouvelle proposition aura un impact direct sur les entreprises chinoises en termes de coûts, de commandes et de chaînes d'approvisionnement.

1. Pression sur les coûts en forte augmentation : la conversion des procédés sans fluor et les tests spécialisés sont tous deux coûteux.

Pour les entreprises chinoises, respecter la limite de 1 ppm implique deux coûts clés :

Coûts de transformation technologique : Les procédés traditionnels contenant du fluor (tels que ceux utilisant des hydrofuges fluorés) doivent être entièrement remplacés par des procédés sans fluor. Cela implique l'achat d'hydrofuges sans fluor, l'adaptation des procédés de production (tels que les températures de cuisson et les techniques de teinture) et la modernisation des équipements. Par exemple, pour une entreprise textile de taille moyenne dont les exportations annuelles vers l'UE s'élèvent à 10 millions de dollars américains, le coût d'approvisionnement des auxiliaires sans fluor serait à lui seul de 30 à 50 % supérieur à celui des auxiliaires traditionnels, et les coûts de conversion des équipements sont estimés à plusieurs millions de yuans.

Augmentation des coûts des tests : l’UE exige que les textiles passent des tests spécifiques aux PFAS avant exportation, et le rapport doit être délivré par un organisme de test tiers agréé par l’UE. Actuellement, le coût d’un seul test PFAS est d’environ 800 à 1 500 € par lot. Auparavant, sous la limite de 50 ppm, la plupart des entreprises n’avaient besoin que de contrôles ponctuels. Avec la nouvelle proposition, des tests lot par lot seront nécessaires. Pour une entreprise exportant 100 lots par an, les coûts annuels des tests augmenteront de 80 000 à 150 000 € (environ 620 000 à 1,17 million de RMB).

2. Risque accru de commandes : les acheteurs de l'UE pourraient se tourner vers des fournisseurs présélectionnés

Les marques européennes (telles que ZARA, H&M et Uniqlo Europe) ont des exigences extrêmement strictes en matière de conformité de leur chaîne d'approvisionnement. Suite à la publication de la nouvelle proposition, certains acheteurs européens ont commencé à ajuster leurs stratégies d'approvisionnement :

Les fournisseurs chinois sont tenus de fournir à l’avance une « certification de processus sans fluor » et des « rapports de test PFAS », les excluant ainsi des achats.

Préoccupées par les risques de non-conformité, certaines petites et moyennes marques ont réduit leur approvisionnement direct en Chine et se tournent vers des fournisseurs de l'UE ou de pays d'Asie du Sud-Est (comme le Vietnam et le Bangladesh). Bien que les entreprises d'Asie du Sud-Est soient également confrontées à des obstacles techniques, les acheteurs de l'UE privilégient le « contrôle local ».

Pour les petites et moyennes entreprises textiles chinoises, ne pas se conformer rapidement aux exigences de conformité pourrait entraîner des pertes de commandes. Les grandes entreprises, tout en étant en mesure d'assumer les coûts de restructuration, devront également renégocier leurs prix avec les acheteurs européens, réduisant ainsi leurs marges bénéficiaires.

3. Risques accrus liés aux inspections douanières : les marchandises non conformes seront retenues et renvoyées.

Les douanes de l'UE seront chargées de l'exécution de la nouvelle proposition. Dès sa mise en œuvre, les douanes des États membres renforceront l'échantillonnage et les tests de détection des PFAS sur les textiles importés. Toute teneur en PFAS supérieure à 1 ppm entraînera une retenue sur site et les entreprises seront tenues de fournir des rapports d'analyse complémentaires dans un délai déterminé. En cas de non-conformité confirmée, les marchandises seront renvoyées de force et l'entreprise pourra être inscrite sur la liste de surveillance prioritaire des douanes de l'UE, ce qui portera le taux d'inspection des marchandises exportées à plus de 50 %.

Les précédentes réglementations environnementales de l'UE sur les textiles (telles que REACH et les restrictions sur les colorants azoïques) ont déjà entraîné le rejet de certaines expéditions par certaines entreprises chinoises pour non-conformité. Avec les nouvelles limites plus strictes en matière de PFAS, le risque de rejet devrait augmenter considérablement. Selon les statistiques de la Chambre de commerce chinoise pour l'importation et l'exportation de textiles et de vêtements, le taux de retour de textiles chinois vers l'UE pour non-conformité environnementale sera d'environ 1,2 % en 2024. Ce taux devrait dépasser 3 % après l'entrée en vigueur de la nouvelle proposition.

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III. Voie de réponse pour les entreprises textiles chinoises : de la « conformité réactive » à la « percée proactive »

Face aux défis posés par la nouvelle proposition de l'UE, les entreprises textiles chinoises doivent abandonner une mentalité de « réponse temporaire » et plutôt développer des capacités de conformité à long terme dans les domaines de la technologie, de la chaîne d'approvisionnement et du marché, transformant les « coûts de conformité » en « avantages concurrentiels ».

1. Technologie : Accélérer le remplacement des procédés sans fluor pour prendre le dessus sur les « technologies vertes ».

Les procédés sans fluor sont essentiels pour respecter les limites fixées par l'UE. Les entreprises peuvent accélérer leur transformation technologique de deux manières :

Privilégiez l'utilisation d'additifs sans fluor éprouvés : des produits sans fluor sont actuellement disponibles sur le marché et peuvent remplacer les hydrofuges contenant du fluor, tels que les hydrofuges d'origine végétale et les revêtements polyuréthanes à base d'eau. Bien que ces produits soient plus chers, leur stabilité technique est prouvée (par exemple, des marques de sport comme Anta et Li Ning ont déjà adopté des procédés hydrofuges sans fluor pour leurs vêtements d'extérieur).

Collaborer avec des instituts de recherche pour développer des technologies à faible coût : Les PME peuvent collaborer avec des universités et des instituts de recherche industrielle (comme l'Académie chinoise des sciences textiles) pour mener des recherches sur la réduction des coûts des procédés sans fluor. Par exemple, l'optimisation des ratios d'additifs et l'amélioration des procédés de production permettent de réduire le coût unitaire des procédés sans fluor.

De plus, les entreprises peuvent explorer l'approche « fibres naturelles + amélioration fonctionnelle », par exemple en exploitant les propriétés antibactériennes et d'absorption d'humidité naturelles des fibres de lin et de bambou pour réduire leur dépendance aux additifs fonctionnels PFAS. Cela crée ainsi un argument de vente « naturel + respectueux de l'environnement » pour renforcer l'attrait des produits auprès des consommateurs européens.

2. Chaîne d'approvisionnement : établir une « traçabilité complète de la chaîne » et verrouiller de manière préventive les étapes de test

La conformité n’est pas seulement une question de « production » ; elle doit être mise en œuvre tout au long de la chaîne d’approvisionnement :

Contrôle des matières premières en amont : signer des « accords d’approvisionnement sans PFAS » avec les fournisseurs de tissus et les fabricants d’additifs, exigeant que les entreprises en amont fournissent des rapports de test PFAS pour leurs matières premières afin d’éliminer la contamination à la source ;

Surveillance du processus de production en cours : établir des « points de contrôle des PFAS » au sein de l'atelier de production, tels que des tests réguliers des niveaux résiduels dans les cuves de teinture et les équipements de revêtement pour éviter la contamination croisée ;

Essais préventifs en aval : Évitez de vous fier aux « tests a posteriori » effectués par les douanes de l'UE. Privilégiez plutôt des organismes d'essai nationaux accrédités par l'UE (tels que SGS Chine et Intertek Chine) pour effectuer des essais spécialisés sur les PFAS avant l'exportation des marchandises. Cela garantit la conformité des rapports aux normes européennes et réduit les risques liés au dédouanement.

3. Marché : diversifier et viser une « prime de conformité »

Face à la pression de conformité sur le marché de l’UE, les entreprises peuvent adopter une stratégie à deux volets :

Développer les marchés hors UE pour diversifier les risques : intensifier les efforts pour explorer les marchés émergents tels que l'Asie du Sud-Est, le Moyen-Orient et l'Amérique du Sud. Ces marchés appliquent actuellement une réglementation relativement souple sur les PFAS (par exemple, le Brésil et l'Inde n'ont pas encore fixé de limites pour les PFAS dans les textiles), ce qui peut servir de « complément » au marché de l'UE ;
Visez une prime de conformité auprès des acheteurs européens : expliquez proactivement aux propriétaires de marques européennes les coûts accrus des procédés sans fluor et négociez des prix plus élevés pour leurs produits. En effet, les consommateurs européens sont plus disposés à payer pour des produits « écologiques ». Selon une enquête de l'Association européenne des consommateurs, les textiles étiquetés « sans PFAS » peuvent générer une prime de 10 à 15 %. Les entreprises peuvent maîtriser leurs prix en mettant en avant leurs « attributs environnementaux ».

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IV. Soutien à l'industrie et aux politiques : réduire le fardeau et autonomiser les entreprises

Outre les réponses des entreprises elles-mêmes, les associations industrielles et les ministères soutiennent également activement les entreprises chinoises de commerce extérieur du secteur textile :

Les associations industrielles mettent en place une plateforme de communication : la Chambre de commerce chinoise pour l'import-export de textiles et de vêtements a organisé plusieurs réunions d'interprétation de la nouvelle proposition de l'UE sur les PFAS, invitant des juristes et des experts en essais à répondre aux questions des entreprises. Elle prévoit également de créer une bibliothèque de partage de technologies de procédés sans fluor afin d'aider les PME à lever les barrières technologiques à l'entrée.

Les gouvernements locaux accordent des « subventions à la transformation technique » : le Zhejiang, le Jiangsu, le Guangdong et d'autres provinces ont inclus la « transformation sans fluor pour les textiles » dans leurs politiques locales de soutien au commerce extérieur. Les entreprises peuvent demander des subventions allant jusqu'à 30 % des coûts de transformation technique et bénéficier de frais d'essai réduits.

Le ministère du Commerce promeut le « Dialogue sur les normes Chine-UE » : le ministère du Commerce a transmis les demandes raisonnables des entreprises chinoises à l'UE par le biais du mécanisme du Comité économique et commercial conjoint Chine-UE, et travaille à établir une « période de transition » après l'entrée en vigueur de la proposition pour donner aux petites et moyennes entreprises plus de temps pour s'adapter.


Shitouchenli

directeur des ventes
Nous sommes une entreprise leader dans la vente de tissus tricotés, dont la priorité est de proposer à nos clients une large gamme de styles de tissus. Notre position unique d'usine source nous permet d'intégrer harmonieusement les matières premières, la production et la teinture, ce qui nous confère un avantage concurrentiel en termes de prix et de qualité.
En tant que partenaire de confiance de l'industrie textile, nous sommes fiers de pouvoir fournir des tissus de haute qualité à des prix compétitifs. Notre engagement envers l'excellence et la satisfaction client nous positionne comme un fournisseur fiable et réputé sur le marché.

Date de publication : 18 août 2025

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